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jeudi 23 février 2023

Jeudi 23 février, Lectures et méditation du jour "Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera"


Première lecture

« Vois ! Aujourd’hui je vous propose la bénédiction ou la malédiction » (Dt 30, 15-20)

Lecture du livre du Deutéronome

Moïse disait au peuple :
          « Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi
ou bien la vie et le bonheur,
ou bien la mort et le malheur.
          Ce que je te commande aujourd’hui,
c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu,
de marcher dans ses chemins,
de garder ses commandements, ses décrets et ses ordonnances.
Alors, tu vivras et te multiplieras ;
le Seigneur ton Dieu te bénira
dans le pays dont tu vas prendre possession.
          Mais si tu détournes ton cœur,
si tu n’obéis pas,
si tu te laisses entraîner
à te prosterner devant d’autres dieux
et à les servir,
          je vous le déclare aujourd’hui :
certainement vous périrez,
vous ne vivrez pas de longs jours
sur la terre dont vous allez prendre possession
quand vous aurez passé le Jourdain.
          Je prends aujourd’hui à témoin contre vous
le ciel et la terre :
je mets devant toi la vie ou la mort,
la bénédiction ou la malédiction.
Choisis donc la vie,
pour que vous viviez, toi et ta descendance,
          en aimant le Seigneur ton Dieu,
en écoutant sa voix, en vous attachant à lui ;
c’est là que se trouve ta vie, une longue vie
sur la terre que le Seigneur a juré de donner
à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. »

                        – Parole du Seigneur.

Psaume

(1, 1-2, 3, 4.6)

R/ Heureux est l’homme
qui met sa foi dans le Seigneur.
(Ps 39, 5a)

Heureux est l’homme
    qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre
    planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille
    balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.

Évangile

« Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera » (Lc 9, 22-25)

Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie.

Convertissez-vous, dit le Seigneur,     
car le royaume des Cieux est tout proche.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie.
(Mt 4, 17)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »

Il leur disait à tous :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix chaque jour
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi
la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

– Acclamons la Parole de Dieu

Réflexion 

Amélie Perroy, consacrée de Regnum Christi (regnumchristi.fr)

Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. »
Nous entrons dans le Carême. Il y a des passages que l’on aimerait bien rayer de l’Évangile. Celui-ci par exemple. Pourquoi présenter un christianisme doloriste ? Pourquoi parler de la souffrance, voire même souvent la glorifier ? Jésus n’est-il pas venu apporter l’amour et la paix ? Même sainte Thérèse d’Avila, au milieu d’épreuves et de contradictions, disait non sans humour au Christ que s’il traitait tous ses amis comme il le faisait avec elle, elle n’était pas étonnée qu’il en ait si peu !
La quête philosophique ou spirituelle de l’homme vise la plupart du temps à résoudre le problème de la souffrance : épicuriens ou bouddhistes l’ont fait à leur manière, notre société semble adorer le dieu du plaisir sous toutes ses formes sans pour autant sembler se satisfaire. Personne jusqu’à nos jours n’est arrivé à se débarrasser de la souffrance.

« Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. »
Jésus, en se faisant homme comme nous, n’a pas choisi le chemin facile. Il souffert dans sa chair, dans son esprit et dans ses affections du début à la fin de sa vie terrestre. Tout un Dieu qui accepte de souffrir… N’y a-t-il pas là un mystère à percer ? Jésus ne veut-il pas nous montrer que, ne pouvant lui non plus résoudre ici-bas le problème de la souffrance, qui est la conséquence du péché originel et du mauvais usage de la liberté humaine, il a choisi de nous y accompagner, de la vivre à nos côtés, de la porter avec nous ? Paul Claudel l’avait déjà si bien dit : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. » Car finalement la solitude n’accroît-elle encore pas plus la souffrance ?
Ces passages de l’Évangile, difficiles à entendre, ne peuvent se comprendre qu’en parallèle avec d’autres. Celui d’aujourd’hui prend un sens différent si l’on garde en tête ces mots de Jésus : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Mt 11, 28-30) Entrer par la porte étroite de l’Évangile est peut-être le chemin pour comprendre ces passages difficiles à entendre.

« Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie. » (Dt, 30, 19)
Faut-il se résigner face à la souffrance ? Non. Mais quand celle-ci frappe à nos portes, ou plutôt force les portes de notre vie, deux attitudes sont possibles. L’une, choisir la vie : nous ouvrir à l’autre, au Seigneur qui veut nous accompagner dans ceux qui sont à nos côtés pour cheminer avec nous pendant nos épreuves, nous apportant le réconfort de leur présence, de leurs attentions, de leur tendresse.
L’autre, choisir la mort : nous renfermer sur nous-mêmes et refuser toute aide, présence et réconfort. Ce n’est certes pas facile, et certaines épreuves sont si lourdes qu’elles nous empêchent de contrôler nos réactions. Seul le fruit de la grâce peut nous aider à faire ce pas et ouvrir de part en part les portes de notre cœur au Seigneur. Le Deutéronome dans les lectures d’aujourd’hui nous donne une piste pour cela : « Ce que je te commande aujourd’hui, c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins. » Dans nos épreuves, regarder et imiter le Christ lui-même qui, dans la souffrance atroce du Chemin de croix, s’est laissé accompagner de Marie, sa mère, du Cyrénéen, de Véronique et des saintes femmes de Jérusalem.

mardi 19 mai 2020

Mardi 19 mai, Lectures & Méditation du jour : "Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous"

Première lecture

« Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et toute ta maison » (Ac 16, 22-34)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
dans la ville de Philippes,
la foule se déchaîna contre Paul et Silas.
Les magistrats ordonnèrent
de leur arracher les vêtements
pour leur donner la bastonnade.
Après les avoir roués de coups,
on les jeta en prison,
en donnant au geôlier la consigne
de les surveiller de près.
Pour appliquer cette consigne,
il les mit tout au fond de la prison,
avec les pieds coincés dans des blocs de bois.
Vers le milieu de la nuit,
Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu,
et les autres détenus les écoutaient.
Tout à coup, il y eut un violent tremblement de terre,
qui secoua les fondations de la prison :
à l’instant même, toutes les portes s’ouvrirent,
et les liens de tous les détenus se détachèrent.
Le geôlier, tiré de son sommeil,
vit que les portes de la prison étaient ouvertes ;
croyant que les détenus s’étaient évadés,
il dégaina son épée et il était sur le point de se donner la mort.
Mais Paul se mit à crier d’une voix forte :
« Ne va pas te faire de mal,
nous sommes tous là. »
Ayant réclamé de la lumière,
le geôlier se précipita
et, tout tremblant, se jeta aux pieds de Paul et de Silas.
Puis il les emmena dehors et leur demanda :
« Que dois-je faire pour être sauvé, mes seigneurs ? »
Ils lui répondirent :
« Crois au Seigneur Jésus,
et tu seras sauvé, toi et toute ta maison. »
Ils lui annoncèrent la parole du Seigneur,
ainsi qu’à tous ceux qui vivaient dans sa maison.
À l’heure même, en pleine nuit,
le geôlier les emmena pour laver leurs plaies.
Aussitôt, il reçut le baptême avec tous les siens.
Puis il fit monter chez lui Paul et Silas,
il fit préparer la table
et, avec toute sa maison,
il laissa déborder sa joie de croire en Dieu.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(137 (138), 1-2a, 2bc- 3, 7c- 8)
R/ Ta main droite me sauve, Seigneur.
ou : Alléluia !
(cf. 137, 7c)
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n’arrête pas l’œuvre de tes mains.

Évangile

« Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous » (Jn 16, 5-11)
Alléluia. Alléluia.
Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit le Seigneur ;
il vous conduira dans la vérité tout entière.
Alléluia. (cf. Jn 16, 7.13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé,
et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?”
Mais, parce que je vous dis cela,
la tristesse remplit votre cœur.
Pourtant, je vous dis la vérité :
il vaut mieux pour vous que je m’en aille,
car, si je ne m’en vais pas,
le Défenseur ne viendra pas à vous ;
mais si je pars, je vous l’enverrai.
Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde
en matière de péché, de justice et de jugement.
En matière de péché,
puisqu’on ne croit pas en moi.
En matière de justice,
puisque je m’en vais auprès du Père,
et que vous ne me verrez plus.
En matière de jugement,
puisque déjà le prince de ce monde est jugé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Joseph A. PELLEGRINO
(Tarpon Springs, Florida, Etats-Unis)
 
Aujourd'hui, l'Évangile nous présente une conception profonde de la réalité de l'Ascension du Seigneur. Dans la lecture de l'Evangile de Jean du Dimanche de Pâques, Jésus dit à Marie Madeleine de “cesser s'accrocher à Lui” car «Je ne suis pas encore monté vers le Père» (Jn 20,17). Dans l'Évangile d'aujourd'hui Jésus se rend compte que «parce que je vous ai parlé ainsi, votre coeur est plein de tristesse» mais que «c'est dans votre intérêt que Je m'en aille» (Jn 16,6-7). Jésus doit monter vers le Père. Néanmoins, Il est toujours présent parmi nous.

Comment peut-il partir et rester en même temps? Ce mystère nous a été expliqué par notre saint Père Benoît XVI: «Etant donné que Dieu renferme l'univers tout entier, l'Ascension du Seigneur signifie que le Christ ne s'est pas éloigné de nous mais qu'au contraire, en demeurant avec le Père, Il est désormais à côté de chacun de nous pour toujours».

Notre espérance se trouve dans le Seigneur. Par sa victoire sur la mort Il nous a donné une vie que la mort ne pourra jamais détruire: Sa Vie. Sa résurrection veut dire que ce qui était spirituel devient réel. Rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu. Rien ne peut diminuer notre espérance. Les négations du monde ne peuvent rien contre les affirmations de Jésus.

Le monde imparfait dans lequel nous vivons, où nous voyons souffrir les innocents, pourrait nous rendre pessimistes. Mais Jésus nous a transformé en éternels optimistes.

La présence vivante de Jésus dans notre communauté, dans notre famille, et dans tous les aspects de notre société, que nous pouvons sans erreur appeler “chrétiens”, nous donne une raison d'avoir l'espérance. La présence vivante de Jésus dans chacun de nous, nous a rempli de joie. Peu importe la quantité de mauvaises nouvelles que les médias se réjouissent de nous présenter, les bonnes choses qu'il y a dans le monde surpassent les mauvaises parce que Jésus est monté vers le Père.

En effet, Il est monté au ciel, mais Il ne nous a pas abandonnés.
 
 † " Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous "

lundi 18 mai 2020

Lundi 18 mai, Lectures & Méditation du jour : "L’Esprit de vérité rendra témoignage en ma faveur"

Première lecture

« Le Seigneur lui ouvrit l’esprit pour la rendre attentive à ce que disait Paul » (Ac 16, 11-15)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

Avec Paul,
de Troas nous avons gagné le large
et filé tout droit sur l’île de Samothrace,
puis, le lendemain, sur Néapolis,
et ensuite sur Philippes,
qui est une cité du premier district de Macédoine
et une colonie romaine.
Nous avons passé un certain temps dans cette ville
et, le jour du sabbat,
nous en avons franchi la porte
pour rejoindre le bord de la rivière,
où nous pensions trouver un lieu de prière.
Nous nous sommes assis,
et nous avons parlé aux femmes qui s’étaient réunies.
L’une d’elles nommée Lydie,
une négociante en étoffes de pourpre,
originaire de la ville de Thyatire,
et qui adorait le Dieu unique,
écoutait.
Le Seigneur lui ouvrit l’esprit
pour la rendre attentive à ce que disait Paul.
Quand elle fut baptisée, elle et tous les gens de sa maison,
elle nous adressa cette invitation :
« Si vous avez reconnu ma foi au Seigneur,
venez donc dans ma maison pour y demeurer. »
C’est ainsi qu’elle nous a forcé la main.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(149, 1-2, 3-4, 5-6a.9b)
R/ Le Seigneur aime son peuple !
ou : Alléluia !
(149, 4a)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
louez-le dans l’assemblée de ses fidèles !
En Israël, joie pour son créateur ;
dans Sion, allégresse pour son Roi !
Dansez à la louange de son nom,
jouez pour lui, tambourins et cithares !
Car le Seigneur aime son peuple,
il donne aux humbles l’éclat de la victoire.
Que les fidèles exultent, glorieux,
criant leur joie à l’heure du triomphe.
Qu’ils proclament les éloges de Dieu :
c’est la fierté de ses fidèles.

Évangile

« L’Esprit de vérité rendra témoignage en ma faveur » (Jn 15, 26 – 16, 4a)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit de vérité,
rendra témoignage en ma faveur, dit le Seigneur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage.
Alléluia. (cf. Jn 15, 26b.27a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand viendra le Défenseur,
que je vous enverrai d’auprès du Père,
lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père,
il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage,
car vous êtes avec moi depuis le commencement.
Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés.
On vous exclura des assemblées.
Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront
s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu.
Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi.
Eh bien, voici pourquoi je vous dis cela :
quand l’heure sera venue,
vous vous souviendrez que je vous l’avais dit. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Adèle Landowski, membre de Regnum Christi
regnumchristi.fr

Aujourd’hui comme au moment de ta présence dans ce monde, à chaque instant et sous n’importe quelle latitude, nous avons besoin de ta force pour rendre témoignage de toi.

1. « (…) l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. »

Devant tes apôtres et tes disciples tu savais que leurs paroles d’hommes ne suffiraient pas à témoigner de ta vérité. Tu le savais et tu voulais qu’ils sachent que tu leur apporterais le soutien dont ils auraient besoin. Tu savais aussi que ce temps ne finirait que le jour de ton retour alors que le Père et toi ne feriez plus qu’un avec l’Esprit Saint. Tu voulais que chacun soit habité par cette présence divine et qu’il la sente enracinée au plus profond d’eux-mêmes.
Et aujourd’hui, au milieu des événements qui nous font peur, tu nous rappelles, comme tu l’as fait à Pierre et à tes apôtres au moment de la tempête, que nous ne devons pas avoir peur parce que tu es dans la barque.

2. « (…) tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu. »

Seigneur, toutes les persécutions qui ont eu lieu depuis toi ont-elles réellement été accomplies pour rendre un culte à Dieu ? Ma pauvreté culturelle ne m’apporte pas grand secours à ce sujet mais l’heure n’est pas au doute, elle est à l’adhésion absolue à tes paroles. Il est évident que depuis le Jardin d’Éden, le Malin a cherché à tromper notre intelligence et notre discernement pour nous dégoûter et nous éloigner de toi qu’il accuse de suprématie jalouse et impénétrable.

3. « Je ne vous l’ai pas dit dès le commencement, parce que j’étais avec vous. »

Seigneur Jésus, tu t’adresses à tes fidèles au milieu desquels tu as passé ta vie terrestre. Ils ont pu te voir, ils ont pu te toucher, ils t’ont entendu mais tu sais que le cœur de l’homme est aveugle et fermé. Le péché qui est entré en lui l’a fermé à ta vérité mais tu sais que ton Esprit, le Paraclet, celui que tu vas envoyer, nous révélera la vérité tout entière.
Mais tu sais aussi que ce ne sera pas sans lutte et sans pleurs. Tu sais à quel point notre esprit est aveuglé et que nos pas ne se font qu’au milieu des ténèbres. Tu sais que nous avons besoin de te savoir auprès de nous. Et qui plus que l’Esprit Saint peut être cet avocat, ce paraclet qui témoignera de toi et de ta présence en nous et au milieu de nous ? Qui, mieux et plus que lui ?

" vous aussi, vous allez rendre témoignage "

dimanche 17 mai 2020

Dimanche 17 mai, Lectures & Méditation du jour : "Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur"

Première lecture

« Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint » (Ac 8, 5-8.14-17)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
    Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie,
et là il proclamait le Christ.
    Les foules, d’un même cœur,
s’attachaient à ce que disait Philippe,
car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait,
ou même les voyaient.
    Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits impurs,
qui sortaient en poussant de grands cris.
Beaucoup de paralysés et de boiteux furent guéris.
    Et il y eut dans cette ville une grande joie.
    Les Apôtres, restés à Jérusalem,
apprirent que la Samarie
avait accueilli la parole de Dieu.
Alors ils y envoyèrent Pierre et Jean.
    À leur arrivée, ceux-ci prièrent pour ces Samaritains
afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint ;
    en effet, l’Esprit n’était encore descendu sur aucun d’entre eux :
ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus.
    Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains,
et ils reçurent l’Esprit Saint.

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 65 (66), 1-3a, 4-5, 6-7a, 16.20)
R/ Terre entière, acclame Dieu,
chante le Seigneur !
ou : Alléluia !
(Ps 65, 1)
Acclamez Dieu, toute la terre ;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables ! »
« Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. »
Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.
Il changea la mer en terre ferme :
ils passèrent le fleuve à pied sec.
De là, cette joie qu’il nous donne.
Il règne à jamais par sa puissance.
Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ;
Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !

Deuxième lecture

« Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a reçu la vie » (1 P 3, 15-18)
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Bien-aimés,
    honorez dans vos cœurs
la sainteté du Seigneur, le Christ.
Soyez prêts à tout moment à présenter une défense
devant quiconque vous demande de rendre raison
de l’espérance qui est en vous ;
    mais faites-le avec douceur et respect.
Ayez une conscience droite,
afin que vos adversaires soient pris de honte
sur le point même où ils disent du mal de vous
pour la bonne conduite que vous avez dans le Christ.
    Car mieux vaudrait souffrir en faisant le bien,
si c’était la volonté de Dieu,
plutôt qu’en faisant le mal.
    Car le Christ, lui aussi,
a souffert pour les péchés,
une seule fois,
lui, le juste, pour les injustes,
afin de vous introduire devant Dieu ;
il a été mis à mort dans la chair ;
mais vivifié dans l’Esprit.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur » (Jn 14, 15-21)
Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia (Jn 14, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
    Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous :
    l’Esprit de vérité,
lui que le monde ne peut recevoir,
car il ne le voit pas et ne le connaît pas ;
vous, vous le connaissez,
car il demeure auprès de vous,
et il sera en vous.
    Je ne vous laisserai pas orphelins,
je reviens vers vous.
    D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus,
mais vous, vous me verrez vivant,
et vous vivrez aussi.
    En ce jour-là, vous reconnaîtrez
que je suis en mon Père,
que vous êtes en moi,
et moi en vous.
    Celui qui reçoit mes commandements et les garde,
c’est celui-là qui m’aime ;
et celui qui m’aime
sera aimé de mon Père ;
moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Abbé Julio César RAMOS González SDB
(Mendoza, Argentine)
evangeli.net

Aujourd'hui comme Il le fit alors avec ses disciples, Jésus prend congé de nous, car Il retourne au Père pour être glorifié. Les disciples paraissent tristes, qui le regardent encore avec les seuls yeux de la chair, un regard humain qui ne croit, n'accepte et ne s'attache qu'à ce qui se voit et se touche. Ce sentiment, que l'on trouve encore aujourd'hui chez nombre de chrétiens, pousse le Seigneur à assurer: «Je ne vous laisserai pas orphelins» (Jn 14,18), car Il demandera au Père de nous envoyer «un autre Défenseur» (Avocat, Intercesseur: Jn 14,16), «l'Esprit de vérité» (Jn 14,17); en outre, même si le monde ne le «verra plus», «vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi» (Jn 14,19). Ainsi, la confiance et la compréhension de ces paroles de Jésus susciteront chez le véritable disciple l'amour, qui se montrera clairement dans le fait de «recevoir ses commandements» et d'y «rester fidèle» (cf. v. 21). Mieux: qui vit ainsi sera aimé de la même manière par le Père, et Lui -le Fils- aimera son disciple fidèle et se manifestera à lui (cf. v. 21).

Que de paroles d'encouragement, de confiance et de promesse nous sont adressées en ce Dimanche! Au milieu des préoccupations quotidiennes -où notre cœur est obscurci par les ombres du doute, du désespoir et de la fatigue pour des choses qui paraissent n'avoir pas de solution ou être engagées dans une voie sans issue- Jésus nous invite à le sentir toujours présent, à savoir découvrir qu'Il est vivant et qu'Il nous aime. À qui franchit fermement le pas de vivre ses commandements, Il garantit qu'Il se manifestera à lui dans la plénitude de sa vie nouvelle et ressuscitée.

Aujourd'hui, il se manifeste à nous vivant et présent dans les enseignements des Écritures que nous écoutons et dans l'Eucharistie que nous recevons. -Que ta réponse soit celle d'une vie renouvelée, qui se donne en vivant ses commandements, celui de l'amour en particulier.

Et pour conclure cette méditation, voici une lettre de Saint Jean-Marie Vianney sur la beauté d'être accompagné par l'Esprit :

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Pensées choisies du saint Curé d'Ars (J. Frossard; Éds Téqui 1999, p. 67, rev.)

   Ceux qui sont conduits par le Saint-Esprit ont des idées justes. Voilà pourquoi il y a tant d'ignorants qui en savent plus long que les savants. Quand on est conduit par un Dieu de force et de lumière, on ne peut se tromper. L'Esprit Saint est une Lumière et une Force. C'est Lui qui nous fait distinguer le vrai du faux et le bien du mal.
   Le Bon Dieu, en nous envoyant le Saint-Esprit, a fait à notre égard comme un grand roi, qui chargerait son ministre de conduire un de ses sujets, disant : « Vous accompagnerez cet homme partout, et vous me le ramènerez sain et sauf. » Que c'est beau d'être accompagné par le Saint-Esprit ! C'est un bon guide Celui-là.
   L'Esprit Saint nous conduit comme une mère conduit son enfant de deux ans par la main, comme une personne qui y voit conduit un aveugle. Il faudrait dire chaque matin : « Mon Dieu, envoyez-moi votre Esprit Saint qui me fera connaître ce que je suis et ce que Vous êtes... » Une âme qui possède le Saint-Esprit goûte une exquise saveur dans la prière : elle ne perd jamais la sainte Présence de Dieu. 

" Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous"


samedi 16 mai 2020

Samedi 16 mai, Lectures & Méditation du jour : "Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde"

Première lecture

« Passe en Macédoine et viens à notre secours » (Ac 16, 1-10)
Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Paul, qui avait quitté Antioche avec Silas,
arriva ensuite à Derbé, puis à Lystres.
Il y avait là un disciple nommé Timothée ;
sa mère était une Juive devenue croyante,
mais son père était grec.
À Lystres et à Iconium,
les frères lui rendaient un bon témoignage.
Paul désirait l’emmener ; il le prit avec lui
et le fit circoncire à cause des Juifs de la région,
car ils savaient tous que son père était grec.
Dans les villes où Paul et ses compagnons passaient,
ils transmettaient les décisions
prises par les Apôtres et les Anciens de Jérusalem,
pour qu’elles entrent en vigueur.
Les Églises s’affermissaient dans la foi
et le nombre de leurs membres augmentait chaque jour.
Paul et ses compagnons traversèrent la Phrygie
et le pays des Galates,
car le Saint-Esprit les avait empêchés
de dire la Parole dans la province d’Asie.
Arrivés en Mysie,
ils essayèrent d’atteindre la Bithynie,
mais l’Esprit de Jésus s’y opposa.
Ils longèrent alors la Mysie
et descendirent jusqu’à Troas.
Pendant la nuit, Paul eut une vision :
un Macédonien lui apparut, debout,
qui lui faisait cette demande :
« Passe en Macédoine
et viens à notre secours. »
À la suite de cette vision de Paul,
nous avons aussitôt cherché à partir pour la Macédoine,
car nous en avons déduit que Dieu nous appelait
à y porter la Bonne Nouvelle.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 99 (100), 1-2, 3, 5)
R/ Acclamez le Seigneur, terre entière !
ou : Alléluia !
(Ps 99, 1)
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.

Évangile

« Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde » (Jn 15, 18-21)
Alléluia. Alléluia.
Si vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Alléluia. (Col 3, 1)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si le monde a de la haine contre vous,
sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.
Si vous apparteniez au monde,
le monde aimerait ce qui est à lui.
Mais vous n’appartenez pas au monde,
puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ;
voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître.
Si l’on m’a persécuté,
on vous persécutera, vous aussi.
Si l’on a gardé ma parole,
on gardera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom,
parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Réflexion

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Lettre 58 (Lettre aux chrétiens de Thibaris)

   « Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable à cause de Fils de l'homme. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d'allégresse, car votre récompense est grande dans le ciel » (Lc 6,22-23). Le Seigneur a voulu que nous nous réjouissions, que nous tressaillions d'allégresse quand nous sommes persécutés, parce que quand les persécutions viennent, c'est alors que les couronnes de la foi sont distribuées (Jc 1,12), c'est alors que les soldats du Christ font leurs preuves, c'est alors que les cieux s'ouvrent à ses témoins. Nous ne sommes pas engagés dans la milice de Dieu pour ne penser qu'à la tranquillité, refuser le service et nous y dérober, alors que le Seigneur lui-même, le Maître de l'humilité, de la patience et de la souffrance, a accompli le même service avant nous. Ce qu'il a enseigné, il a commencé par le faire, et s'il nous exhorte à tenir bon, c'est qu'il a souffert lui-même avant nous et pour nous. (...)
   Pour participer aux compétitions du stade, les athlètes s'exercent, s'entraînent, et s'estiment très honorés si, sous les yeux de la foule et de l'empereur, ils ont le bonheur de recevoir le prix. Mais voici une épreuve autrement noble et magnifique, où Dieu nous regarde combattre, nous ses enfants, et où lui-même nous donne une couronne céleste (1Co 9,25). (...) Pendant que nous soutenons le combat de la foi, Dieu nous regarde, ses anges aussi nous regardent et le Christ nous regarde : quelle gloire pour nous ! (...) Armons-nous donc, frères très chers, de toutes nos forces ; préparons-nous avec une âme inaltérable, une foi entière et un courage prêt au sacrifice.
" je vous ai choisis en vous prenant dans le monde "